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n°173 - 26 octobre 2000

- Édito

Les problèmes techniques sont identifiables, on leur trouve généralement une solution, sinon on les contourne. Les problèmes humains, par contre, sont difficiles à cerner et plus encore à résoudre.

L'e-mail est l'exemple idéal qui met en scène les deux cas. Le SMTP (Simple Mail Transfert Protocol) est une technologie rudimentaire : pas sécurisée, pas d'authentification, pas d'accusé de réception ; et elle n'est pas fiable à 100%. Depuis qu'Internet est entré dans les entreprises on critique les lacunes du courrier électronique. Pas professionnel. Malgré cela, il est d'une efficacité exemplaire. Et le Télex est bien mort, lui qui était authentifié. Le fax a vécu son heure de gloire mais se fait de plus en plus discret dans les bureaux branchés.
Vive l'e-mail ! Pourquoi l'améliorer ? Pourquoi ajouter un contraignant accusé de réception ? Ce serait un peu de liberté en moins si le recommandé devenait une habitude. En snail mail, l'AR, c'est pour les mauvaises nouvelles, pour les relances de factures impayées... Qui sait si l'e-mail ne doit pas son succès à ses insuffisances ?

Il a cet avantage sur le téléphone, surtout depuis que ce dernier est mobile, qu'il n'est pas intrusif. Avec lui on retrouve le charme des correspondances épistolaires qu'on avait oublié. Vous vous connectez puis lisez à votre gré, vous répondez quand vous y êtes disposé, vous ignorez si vous voulez. Pas de sonnerie impérative, pas de re-formulation inutile, on écrit noir sur blanc. Et finalement, même si l'habitude nous fait répondre sur le coup, rien n'oblige à prendre un temps de réflexion. Comme pour un vieux courrier timbré, on échappe au flux tendu de la vie moderne.

L'e-mail est donc un retour à l'écrit, mais mieux encore : il permet la spontanéité de l'oral. Adieu les formules obligées. Le message électronique s'est allégé des scories qu'on s'appliquait à transcrire avec la plume sergent-major. Même le bic n'avait pas su renouveler l'écrit, c'est Internet qui l'a fait !

La déferlante Internet a fait grand cas du Web, on ne parle que de lui et on l'a réinventé et repeint cent fois en quelques années. L'e-mail, lui, n'a quasiment pas changé et on s'y est peu intéressé. Pourtant, POP et SMTP sont les protocoles les plus utilisés sur le réseau, et plus en France qu'ailleurs selon une étude récente de IDC. Voilà qui fait chaud au coeur : les soit-disant consommateurs communiquent donc plus souvent qu'ils ne sortent leurs cartes de crédits.

Cependant, communiquer avec une plume d'oie ou avec un clavier est toujours communiquer, et un bon échange doit répondre à certaines règles. Je veux parler d'un code souple, un code souvent évident pour peu qu'on se mette à la place du correspondant, un code parfois dicté par les contraintes de la technologie mais un code efficace, mis au point par le groupe "Responsible Use of the Network" de l'IETF (Internet Enginering Task Force). Ce code, c'est la fameuse netiquette.

En cinq ans de réseau, je peux affirmer une chose dont je suis sûr : ce ne sont pas ceux qui écrivent mal ou n'osent pas s'exprimer qui communiquent le plus mal, mais ceux qui ne se mettent pas à la place de leurs correspondants. La netiquette pourrait aussi bien se borner à cette belle évidence ; si cette règle unique était appliquée la plupart des problèmes de communication disparaîtraient.

Technologies et problèmes techniques ont bon dos, si on ne parvient pas à communiquer convenablement, mieux vaut lire ou relire la netiquette.

+ d'infos...http://www.sri.ucl.ac.be/SRI/rfc1855.fr.html - en français

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- Citrouilles

Comme les vitrines dans la rue, le Web se pare de citrouilles et de vilains masques. Pas un site pour enfant qui n'affiche ses mochetés d'Halloween. D'accord, on avait déjà nos Carabosses avant que la globalisation ne fasse son oeuvre jusque dans notre folklore, mais on ne consacrait pas une fête entière aux seuls trolls et sorcières, au culte du pas beau.
Je suis malhonnête, ce n'est pas la mondialisation qui me dérange ici ; importer un carnaval brésilien me plairait assez, par exemple. Ce qui m'a déplu, je l'avoue, c'est que regardant le masque ridé, sanguinolent, baveux et louche des deux yeux d'une sorcière dans une vitrine, mon gamin parlant à peine ait dit :"mignonne".

+ d'infos...http://www.sssplash.fr/ - des citrouilles en point fr.

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- The Plant

Le maître du suspense nous avait tenu en haleine avec la vente en ligne et chapitre par chapitre de son roman "The Plant". Le premier chapitre avait eu du succès, très téléchargé et pas mal payé aussi ; 1 ou 2$ le paquet, l'auteur faisant confiance aux lecteurs pour le payement. Dans la foulée, Stephen King avait publié le second chapitre, mais le taux de téléchargement a baissé et les visiteurs ont beaucoup moins payé que la première fois.

Pas content, King expliquait fin août que des problèmes techniques avaient gêné, que les médias n'avaient pas couvert l'événement autant que pour le premier lot. Et puis l'auteur a remarqué une disparité de plus en plus grande entre téléchargements et payements. Bref, Stephen King poursuit l'expérience tant que 800 lecteurs au moins téléchargent... et tant que 75% de ces lecteurs payent.

+ d'infos...http://www.stephenking.com/sk1_082500.html

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- Freenet

Encore un protocole peer to peer mais qui pousse la logique de la décentralisation jusqu'au bout. Avec Freenet, chaque client, chaque terminal qui accède aux ressources du réseau devient aussi un serveur. Ainsi, une partie de vos disques devient un proxy où sont stockées des données dont vous ne savez rien. Lorsque vous partez en quête d'informations, le protocole cherche d'abord chez vos voisins, puis un peu plus loin, et ainsi de suite jusqu'à ce qu'il trouve l'info ou le fichier, puis il ramène le paquet par le même chemin en le déposant à chaque noeud. Les informations les plus sollicitées sont donc démultipliées pour devenir plus accessibles, et plus elles sont recherchées, plus elles sont disponibles.
Au final, ce protocole économisera peut-être la bande passante mais certainement pas les espaces de stockage !

Ian Clarke, qui a imaginé Freenet dans un mémoire de fin d'étude, est en train de développer son idée.

+ d'infos...http://www.freenetproject.org
+ d'infos...http://interactif.lemonde.fr/article/0,3649,2894--108440-0,FF.html - un papier du Monde Interactif

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- Rebol

Rebol (Relative Expression-Based Object Language) est un des langages de script apprécié pour la gestion de sites Web dynamiques, parce qu'il est simple et puissant, et surtout parce qu'il est très orienté manipulations de chaînes de caractères. Il existe pour un grand nombre d'OS et il est gratuit, ce qui aide beaucoup à sa réputation.
Il lui manquait juste l'accès aux bases de données, ce que propose maintenant la librairie "REBOL/Command" avec interface ODBC, Oracle, API (DLLs). Mais cette fois c'est payant, à partir de 250$. D'ailleurs, tout le site de Rebol est devenu une vitrine marchande, avec formulaires, etc.

+ d'infos...http://www.rebol.com/xpers/xpers.html - tableau avec les téléchargements pour chaque plate-forme

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- Anonymizer

Il fut un temps où on disait "le réseau n'est pas un Minitel rose à pseudos" et on reprochait aux trouble-fêtes d'utiliser des "anonymizers" pour se balader incognito ou balancer impunément des injures dans les newsgroups.

La donne a changé aujourd'hui. On sait par exemple que les sites Web de 13 agences gouvernementales des États-Unis ne respectent même pas les directives de la Maison Blanche concernant la vie privée ; si les .gov donnent le "la", on peut imaginer ce qu'il en est des .com...
Les anonymizers vont reprendre du galon.

En voici un, un service qui dans sa version gratuite ajoute évidemment sa grosse bannière aux pages que vous consultez sur le Web. Sinon, 5$ par mois. Ces malins pourront ainsi tracer vos navigations mieux que n'importe qui et se constituer un joli fichier monnayable. Mais je suis mauvaise langue, membre de TRUSTe, Anonymizer affiche une page "privacy policy" qui avoue tout et même son partage des infos avec la régie de pub Flycast. L'usage est très simple, au moins pour l'expérience : un champ pour saisir un url et vous partez en promenade sous la houlette et la bannière d'Anonymizer.

+ d'infos...http://www.anonymizer.com/
+ d'infos...http://www.secuser.com/anonymizer/ pour la VF.

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- InfoStream

Psion suit l'exemple de Transmeta et annonce la plate-forme InfoStream, développée avec la collaboration d'un Irlandais, Parthus. InfoStream rassemble contrôleur mémoire (jusqu'à 2Go), contrôleur graphique (couleur 16bits VGA), et les interfaces infrarouge et USB dans une seule puce ARM. L'idée est vieille, depuis Cyrix avec son processeur MediaGX.
L'objectif est une économie de fabrication mais aussi une faible consommation sans grever la puissance (1,8 volts pour 150MHz). Cette nouvelle plate-forme supportera bien sûr le système d'exploitation maison, Epoc, mais aussi PocketPC (Windows CE), Palm OS et Pocket Linux. Motorola a déjà signé pour ses futurs Smartphones.

+ d'infos...http://www.parthus.com/products/parthus_infostream/index.html

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- Norton

Une étude réalisée par le laboratoire "indépendant" (c'est souligné) eTesting
Labs, groupe Ziff Davis, montre que Norton SystemWorks 2001 sous Windows Me et Windows 2000, est à la fois plus simple, plus efficace et plus puissant que les outils livrés en standard par Microsoft dans ces deux OS. Plus simple pour l'utilisateur néophyte, plus efficace pour celui, éclairé, qui bosse en entreprise, et plus puissant pour le connaisseur. C'est toute la magie des assistants associés aux programmes complets. En gros, l'étude dit qu'avec Norton les tâches de protection virale, de solution de problèmes, de maintenance et de diagnostic micro sont optimales. Symantec est tellement content de ces lauriers qu'il en fait un communiqué de presse.

Mais une telle étude n'était pas nécessaire. On sait très bien que l'objectif de Microsoft pour les produits satellites de ses systèmes est de fournir des outils juste utilisables, assez efficaces pour geler les ventes des concurrents. Microsoft ne cherche jamais à développer les meilleurs produits s'il n'y est pas contraint parce que l'investissement est trop gros. On l'a vu avec Internet Explorer qui est entré sur scène dans une tenue franchement négligée. Il a fallu la résistance de Netscape pour que Microsoft fasse des efforts jusqu'à livrer un excellent produit. Idem pour Word face aux anciens WordStar, WordPerfect ou Ami Pro.

Pour le Web l'enjeu était de taille, mais dans la maintenance PC et les sauvegardes, il n'y a pas assez à manger pour un ogre. Symantec peut se reposer sur ses lauriers.

+ d'infos...http://www.symantec.com/press/2000/n001016c.html - le papier de Symantec
+ d'infos...http://cgi.zdnet.com/slink?58365 - l'étude

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- .lit ? Poubelle !

La Fing nous apprend une information affligeante : pour des raisons de niveaux de sécurité trop élevés, les livres payant (donc protégés) achetés et téléchargés pour le Microsoft Reader sur PC ne sont pas compatibles avec le Pocket Reader sous Windows CE !
Apprendre ça, à l'heure du réseau, et après tant d'efforts pour assurer standards, échanges et interopérabilité (un mot pareil mériterait qu'on ne l'oublie pas !), Microsoft accouche d'un format (.lit) qui n'est même pas compatible avec lui-même ! C'est très nul... Finalement, rien ne vaut le html si l'on veut un peu de mise en forme, sinon optons pour du texte brut.

+ d'infos...http://fing.org/actu/livre.html#bref
+ d'infos...http://www.microsoft.com/reader/news/faq.htm#25

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- Patches etc.

Service Packs, patches, updates et accessoires sont devenus quasi quotidiens chez Microsoft, le tout multiplié par le nombre de déclinaisons du système d'exploitation Windows présentes sur le marché (95, 98, ME, CE, NT4, 2K), sans compter Internet Explorer, Outlook et son petit frère Express, les applications Bureautique, Media Player... Bref. S'il est encore possible de suivre l'actualité des bugs et des failles de sécurité, "Word Mail Merge Vulnerability" est le dernier en date, cela n'a jamais présenté un grand intérêt. De toute façon, la mode est passée et il faut vraiment un joli trou pour les médias y plongent.

Quoi qu'il en soit, il est presque impossible pour l'utilisateur ordinaire de tenir son micro à jour afin qu'il soit à l'abri des agressions ou des "visites". La solution reste la sauvegarde des données importantes, et le cryptage si on y tient.
Autant que possible, je donnerai des adresses à visiter, collections recensant ces téléchargements aussi ennuyeux qu'utiles. Commençons par celle-ci, chez Stroud's CWS Apps, baptisée Microsoft Files :

+ d'infos...http://cws.internet.com/microsoft.html

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- The Gimp v1.1.24

On est averti dès l'installation : "Work in progress", et pourtant, à l'usage je trouve qu'il n'y a pas de quoi : the Gimp est aussi abouti et permet autant de productivité, voire plus, qu'un logiciel de dessin bitmap professionnel.
Installations typique, compacte et custom. La dernière, personnalisée, propose quatre modules mais qui ne sont pas décrits et dont le bouton "détails" reste grisé. Pas grave, on installe tout, 58Mo annoncés, 20Mo en réalité, plus 750Ko pour quelques modules de GTK+, l'interface graphique utilisateur, que Gimp ajoute proprement dans le dossier de Windows.

A bien regarder, il n'existe hormis Gimp que deux ou trois programmes de dessin bitmap généralistes, hauts de gamme et gratuits, sous Windows. On en testera dans les prochains Marcbook. On a déjà vu ici des logiciels freewares, par exemple de génération de textures (l'étonnant TeraLogic par exemple, cf. Marcbook du + d'infos...22.05.98). Photoshop et PaintShop, CorelPaint et compagnie son payants, parfois quasiment bradés mais aucun n'est gratuit. Gimp n'est pas un freeware pour autant, il est sous licence GPL. Suivez le lien en fin d'article à propos de GNU, ou prenez le temps de lire les avertissements lors de l'installation de Gimp, c'est d'une lecture bien plus sympathique que les textes de licence de Microsoft !

L'installation n'est pas finie. Au premier clic sur la tête du renard (le logo de Gimp) le logiciel termine ses paramétrages et fait quelque chose que je n'ai jamais vu ailleurs : il affiche, toute l'arborescence "utilisateur" qu'il a créé sur le disque et explique, en français et pour chaque dossier, son usage et ce qu'il doit contenir. Remarquable attention, les utilisateurs n'y sont pas habitués. Gimp pose encore deux ou trois questions pour demander la quantité de mémoire qui lui sera réservée, le disque de cache et la définition de l'écran, puis se lance. Bonne surprise, il parle notre langue, même si quelques fois la traduction laisse à désirer.

L'interface ne déroutera pas les habitués du dessin ; on retrouve tous les outils et dialogues que l'on connaît dans les produits comparables : sélections et pinceaux, crayons, aéro, remplissage, baguette magique, etc. Calques et masques, canaux de couleurs et compagnie, tout y est... Par contre, le design façon Unix (c'est Gtk+) ne parvient pas à être aussi efficace que l'indétrônable interface de Windows, ne serait-ce que parce qu'on est conditionné (des raccourcis à réapprendre) ou parce que la roulette de la souris, par exemple, est active quand elle veut. Avec Gimp, toutes les commandes se trouvent accessibles via le clic droit dans l'image, sur une sélection, etc. Le menu principal ne comporte que trois items très généraux : Fichier, Extensions et Aide.
Dernier point d'interface : les palettes et boîtes d'icônes et de menus, ainsi que les images chargées, sont autant de fenêtres libres sur le bureau (non MDI), pour un résultat assez bordélique lorsqu'on manipule en même temps d'autres applications. Sans compter que la barre des tâches se retrouve vite encombrées d'items, The Gimp, Gimp, Gimp...

On ne fera pas un tour complet des fonctions offertes. Sachez, inconditionnels de Photoshop, que the Gimp est bel et bien son rival, avec cet avantage évident : la gratuité. Notez aussi que vos images au format PSD sont reconnues en lecture comme en écriture et sans restrictions.
Certains outils m'ont plus convaincu à la manière de Gimp qu'à celle de Photoshop, par exemple les "ciseaux intelligents", ou "lasso magnétique" chez Adobe. Voyez aussi le nombre d'outils de retouche des couleurs de l'image (luminosité, contraste, balance, teintes...) ne serait-ce que pour le mode "auto" qui offre 4 algorithmes pour un seul "niveaux automatiques" dans Photoshop. On remarque tout de même des petits défauts que Photoshop ne s'est jamais autorisé, par exemple, le flou (la goutte d'eau") s'interrompt quelques pixels avant les bords de l'image.

Quelques remarques : l'impression est limitée à ce que vous offre le pilote Windows de votre imprimante ; Gimp se débarrasse du souci et n'offre rien de particulier, surtout pas de fonctions de prépresse, hirondelles ou traits de coupe. Photoshop conserve donc l'avantage si vous adressez à votre flasheur des fichiers directement issus du logiciel.
D'ailleurs, Gimp gère les couleurs en RVB seulement. Il sait tout de même décomposer une image en autant de vues RVB, TSV, alpha et tri/quadrichromie ; ces vues deviennent des images indépendantes affichées en niveaux de gris, que l'on pourra recomposer ensuite.
Le Undo/redo, limité uniquement par l'espace disponible sur disque selon l'auteur, ne peut dépasser 255 pas en réalité, mais c'est suffisant. J'ai cherché un moment où se cachait l'historique des manipulations, il existe, au fond d'un menu.
La batterie d'effets est très conséquente ; mais finalement, tous ces plug-ins, plus on en a moins on s'en sert... Gimp est très modulaire et la notion de plug-in dépasse ici de loin celle de Photoshop. La plupart des fonctions et des outils sont des plug-ins (que l'on peut voir dans un "explorateur de modules", en arborescence et avec descriptifs). On peut donc en retirer, en ajouter après téléchargement... l'outil n'est pas fermé.
On note aussi, pour le Web, une option de mappage d'image, ainsi que la génération de couches qui seront autant de séquences d'images lors de l'export au format Gif animé (à condition d'avoir téléchargé le plug-in pour ce dernier). Le glisser-déposer est supporté malgré l'interface Gtk.
Gimp propose aussi un explorateur d'images en vignettes, comme le browser de PaintShop mais en moins bien. Baptisé Guash, il est beaucoup plus lent, il lit mal les noms de dossiers accentués, les fichiers de vignettes sauvegardés sont bien trop gros, et surtout, il plante trop facilement et entraîne parfois Gimp avec lui.

La gestion des polices est tout à fait correcte, même si une chaîne écrite ne peut plus être modifiée après coup avec l'outil de texte de base, comme dans un ancien Photoshop v3. Caché dans un second menu "Filtres", sous-menu "Rendu" - on se demande pourquoi - un deuxième outil de "Texte dynamique" apporte beaucoup plus de moyens dont l'édition de la saisie. Toutes les polices de Windows sont parfaitement supportées, True Type ou systèmes, contrairement à ce que j'avais craint à la lecture de la page Web de l'auteur.

Si vous avez le tempérament mécano autant que graphiste, Gimp vous séduira mieux encore. Il vient d'un milieu qui ne craint pas de jongler avec les fichiers de config. Cela permet quantité de personnalisations, et du temps perdu à décortiquer lesdits fichiers, à comprendre et à tester.
Par exemple : Gimp manque de raccourcis clavier ? En fouillant un peu on repère vite à la racine du dossier utilisateur un fichier nommé "menurc", parmi d'autre "*rc". Un coup d'oeil dans ce fichier montre qu'il liste toutes les entrées des menus, suivies accessoirement de leurs raccourcis. Chercher l'item voulu et lui ajouter la séquence clavier désirée, en respectant la syntaxe, est un jeu d'enfant. Exécution de Gimp... raté ! Voyez comme l'exemple est bien trouvé. Et menurc est retourné à son état antérieur (si vous trouvez l'astuce, dites-le moi). Voyez comme on peut passer du temps qu'on voulait consacrer au dessin.
En parcourant les dossiers du programme et de Gtk on devine ainsi beaucoup d'autres possibilités : des effets compatibles Photoshop, PaintShop, Fractal Painter et Irfan View, un "fractal explorer ", des skins GTK (essayez Pixmap, il vaut le coup d'oeil).

Il faudrait parler encore de ce logiciel pour être certain de convaincre, d'autant plus que le site de l'auteur n'est pas prodigue en tableaux de "features" comparées ; ici, on ne fait pas vraiment du marketing.
PaintShop, par exemple, sait copier subtilement les raccourcis de Photoshop pour ne pas dérouter les utilisateurs convertis. The Gimp ne joue pas à ça, à nous de perdre nos habitudes pour en retrouver d'autres. Je pense que ça vaut le coup ; je l'ai adopté, tout en conservant un éditeur photo plus simple pour les manipulations triviales. The Gimp est un produit très professionnel.

Pour terminer, la liste des formats lus : bmp, pcx, tga et xbm, cel, fits (de la Nasa), gbr et pat (pinceau et patterns de Gimp), fli (les vieux films Autosketch ; pas testé), tiff dont le fax (groupe 3), gif (téléchargement séparé pour cause de licence Unisys), gicon, hrz (un format TV), jpeg, png, pix, pnm, psd (toutes versions), psp (idem), Postscript, sgi et rgb, ras, wmf, xwd, ainsi que le format maison xcf, qui génère des fichiers un peu gros ; mais on peut les compresser avec l'export en gzip ou en ajoutant simplement le suffixe .gz au bout du nom.
Les formats écrits sont les mêmes, plus un format html où, tenez-vous bien, l'image devient un gigantesque tableau et chaque pixel une cellule à fond coloré. Ce filtre d'export farfelu m'a traité de fou, texto, parce que mon image était un peu trop grande !. Puis, un format .h pour "header", non documenté, mais qui ressemble à une macro ou à un fichier d'inclusion pour développeur. Il existe même un format d'export en source C, je ne plaisante pas, un gros dump pixel par pixel dans un listing en C !
Pour rester pratique, l'export en jpeg propose plus de contrôles de compression que PaintShop et Photoshop réunis, idem pour le gif qui, on l'a vu, sait créer des animations et les optimiser.

L'aide est en anglais et en html sobre. Nombre de pages sont encore des coquilles vides (Work in progress...)
Version 1.1.24 pour Windows 9x/NT, datée du 05 août 2000.

+ d'infos...http://user.sgic.fi/~tml/gimp/win32/
téléchargement...http://www.gimp.org/win32/gimp-setup-20000805.zip - 10,9Mo
téléchargement...http://www.iki.fi/tml/gimp/win32/lzw-plugins-20000722.zip - modules Gif (à copier dans le dossier "plug-ins") - 172Ko.
+ d'infos...http://www.gnu.org/license/GPL/ - le principe de la General Public Licence.

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- OutBack Plus v2.2

On a vu Express Assist 2000 (Marcbook 168 - début septembre), un outil de backup pour Outlook Express. A&J Systems propose aussi le grand frère, OutBack Plus, qui s'adresse cette fois aux utilisateurs de Outlook (pas Express). Outlook 2000 se contente de proposer la sauvegarde les dossiers personnels extraits du dossier principal et d'alerter l'utilisateur en temps voulu. OutBack y ajoute les .pst des autres dossiers, le carnet d'adresses, les .vcf (cartes de visite virtuelles) et les signatures, les paramètres des comptes e-mails, et même les personnalisations des menus, des barres d'outils et des assistants. Vous pouvez même y ajouter vos favoris du navigateur Web, et même vos cookies. La sauvegarde, compressée, est au format zip - très bon choix - et OutBack confie son exécution au planificateur de tâches de Windows.
Version 2.2 rev 7, pour Outlook 97/98/2000. 30$, essai limité à 15 jours.

+ d'infos...http://ajsystems.com/outback.html
téléchargement...http://ajsystems.com/files/obpsetup.exe - 1,05Mo

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- BackDora v2.2

Idem pour Eudora, pour ne pas faire de jaloux. Toujours chez A&J Systems, BackDora permet la sélection des boîtes aux lettres, des fichiers de config d'Eudora et même des pièces jointes. Il sauvegarde aussi en compressé compatible zip, et offre la restauration sélective ou complète.
Version 2.2 Rev 2, essai 15 jours. 20$.

+ d'infos...http://ajsystems.com/backdora.html
téléchargement...http://ajsystems.com/files/bdsetup.exe - 667Ko

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- QuickBits Palm Accelerator v1.0c

Le Palm connaît déjà l'overclocking, manip qui consiste à augmenter les cycles d'horloge pour faire courir le processeur plus vite encore, soit en tournant une vis dans le bon sens, soit en jouant du fer à souder, selon le matériel auquel on désire mettre le feu.

Mais pas de bidouille ici, QuickBits est un logiciel. 2bitsoftware, l'éditeur, est indépendant de Palm. Il promet des résultats jusqu'à 8 fois plus rapides pour les logiciels qui travaillent en particulier avec la mémoire, et les affichages de textes et de fenêtres. Une page html est incluse en guise de manuel. Pour tous Palm OS 3.0+ (Palm III/V/m100, WorkPad IBM, Handspring Visor, Sony CLIÉ), démo limitée à 30 jours, 15$.

+ d'infos...http://www.2bitsoftware.com/QuickBits/default.htm
téléchargement...http://www.palmgear.com/software/redirector.cfm/QuickBitsTrial.zip?prodID=9556&type=zip - 23Ko

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- En bref :

• Creg Barrett, DG d'Intel au nom si bien trouvé pour l'occasion, a décidé de faire un pied de nez à Rambus : Intel lui reproche de "chercher à collecter une taxe sur les autres sociétés" au lieu de plancher sur des aspects plus technos. Le fondeur fait référence à la série de procès récents intentés par Rambus contre les autres fabricants de mémoire. Précisons tout de même qu'Intel rencontrait pas mal de soucis techniques avec les barrettes SD-Ram de Rambus (Timna, Pentium 4). Intel regrette donc son premier choix exclusif qui d'ailleurs avait emmerdé tout le monde, et se tourne maintenant vers la DDR-Ram (Double Data Rate Random access memory).

• Xerox chercherait a vendre son fameux Palo Alto Research Center (PARC). Depuis longtemps, Xerox éprouve des difficultés à s'ouvrir de nouveaux marchés. Inventeur de l'imprimante laser, HP et Canon ont mieux su la vendre que lui, inventeur de la souris et de l'interface graphique (la station Xerox Documenter), Apple a su bondir sur l'occasion pour mettre au point le Macintosh et Microsoft a su en tirer les bénéfices avec Windows. Et Xerox reste dans les mémoires un fabricant de photocopieurs.
Selon le dicton, à peine mis au goût du jour, "Xerox invente, Apple commercialise et Microsoft encaisse" (autrefois, c'est IBM qui encaissait).

• Pas une semaine sans qu'on entende parler de WMP. Dans sa bagarre contre RealNetwork, Microsoft n'arrête pas de pousser ses technologies numériques de diffusion multimédia. En Europe, l'éditeur annonce des alliances avec plus de 50 partenaires européens dont Sony Music Entertainment Europe (vidéos musicales), Netciné (groupe Pathé, pour des films à la demande), Yacast (radios sur le Web, RTL, RTL2, SkyRock, Fun Radio) et Global TeleSystems (GTS, un réseau à fibres optiques). Donc, 50 Windows Media Service Providers en Europe et plus de 300 sur la planète. Un annuaire :
+ d'infos...http://www.microsoft.com/windowsmedia/wmsp/

• Sony, encore, signe sans scrupules avec RealNetworks qui adopte un nouveau codec audio (codeur/décodeur) mis au point par le Japonais. Cette nouvelle technique permettrait de réduire les données d'un tiers et d'améliorer la qualité du son. L'accord prévoit que les matériels produits par Sony supporteront ce nouveau format. Les anciens morceaux compressés en RealAudio devront repasser à la moulinette pour profiter des améliorations.

• Après le HipZip pour la musique, Iomega lance un lecteur muni d'une prise Composite et S-Video. Mais cette fois, retour aux disquettes Zip 100Mo et 250Mo. Le FotoShow est destiné à la f... photo, qu'on affiche sur une bonne vieille télévision. Une télécommande permet même des retouches sommaires.
+ d'infos...http://www.iomega.com/fotoshow/index.html

• 01net. n'est pas très sympa avec Sun auquel il reproche de fournir avec StarOffice 5.2 une application de gestion de base de données, Adabas, qui fonctionne mal. C'est un peu vrai, mais au bas de l'article, un encart "Principaux concurrents" fait sourire parce qu'il conseille 602Pro PC. 602Pro ne comporte pas de SGBD.
+ d'infos...http://www.01net.com/rdn?oid=124563

• Casio se décide enfin à faire des infidélités à Microsoft. Malgré sa gamme de Pocket PC sous Windows CE, le fabricant annonce des PDA embarquant un OS propriétaire, et à bas prix (c'est donc WinCE qui plombe le prix des Pockets ?) Le plus cher, le PV 750+, coûtera 1250Fht, avec 2Mo de mémoire flash, un processeur NEC V30MZ 20 MHz, un écran tactile rétro éclairé, un port infrarouge et un socle pour la connexion avec un PC.

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La photo de la semaine : + d'infos...http://www.malexism.org/photos/2_lumieres.html

"une sorcière fardée, la bouche comme un marécage insalubre, les cheveux comme une chaise dépaillée" Morand.

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© Reproduction totale et extraits autorisés avec mention de l'url : http://www.malexism.org/marcbook/.
Réalisation, information, tests et rédaction : Marc-Alexis Morelle.